La responsabilité gestaltiste

Être victime ou créateur

 

Notre environnement social nous envoie des messages sur la responsabilité. Il y a tout un courant qui nous amène à être responsable et un autre courant qui amène plutôt à être victime.
Il y a bien sûr de vraies victimes, victimes d’abus sexuels, d’accidents ou autres.
Mais il y a aussi des gens qui ont tendance à élargir ce statut de victime dans leur propre vie et à se sentir victime des autres, de la société, du gouvernement. Et plus ils se mettent dans cette posture de victime moins ils ont de pouvoir sur l’environnement.

La Gestalt-thérapie Intégrative propose une autre attitude.

Dans le travail de thérapie comme dans celui de la formation, nous invitons chacun à reprendre la responsabilité de soi-même – la responsabilité de son état intérieur, de la qualité de sa vie.
Nous avons créé, ou co-créé, ce qui est là dans notre vie.

Simplement parfois on a du mal à sentir notre responsabilité car la situation qui nous préoccupe peut être la résultante d’un choix que nous avons fait il y a très longtemps. Une relation de couple est une co-création, et peut-être vivons-nous aujourd’hui des difficultés, liées à des choses que nous avons laissées s’installer progressivement dans la relation.

L’idée de la responsabilité gestaltiste n’a pas pour but d’augmenter la culpabilité mais de reprendre sa responsabilité ici et maintenant dans cette co-création afin de pouvoir, si nécessaire, ajuster certaines choses.

 

Se mettre dans la position « Je n’ai pas le choix », nous ramène au niveau de l’enfant. Même si ce n’est pas conscient, c’est plus « confortable » parfois de croire que l’on est le jouet des forces extérieures, du monde, des autres, …
Si on est dans la posture où « c’est toujours la faute des autres » (qui ne sont pas comme il faudrait qu’ils soient pour que nous soyons bien), on réalise assez rapidement que malgré tous nos efforts on a du mal à les changer.

On va se sentir victime et surtout cela va nous mettre dans l’impuissance et la frustration.
Cela nous renvoie à la dualité entre notre « partie » enfant, qui pourrait rester dans la victime (l’enfant subit car il n’a pas tout pouvoir sur lui-même, il peut ressentir de l’impuissance et avoir l’impression qu’il n’a pas le choix – ce qui est vrai), et notre « partie » adulte, qui doit regarder et développer son pouvoir dans la vie.

C’est important de se dire : « J’ai le choix ». Dans 90% des situations de la vie quotidienne il y a un espace de choix (encore une fois nous ne parlons pas ici des situations extrêmes).

Paradoxalement, la responsabilité gestaltiste allège et libère.

Etre responsable nous rend plus libre et plus capable de donner une direction à notre vie.

 

Arnaud Sébal et Anne-Lise Cerutti

 

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